Entretien réalisé par Jean-Louis de Mortcourt, adhérent du SIEL
Publié sur La nouvelle Gazette : http://la-nouvelle-gazette.fr/entretien-avec-laurent-obertone-sur-la-france-big-brother-mon-ouvrage-se-veut-anti-complotiste/12733
La Nouvelle Gazette Française. Dans le premier tome de votre série, La France Orange Mécanique, votre point de vue semblait énoncé de façon transparente. Dans la France Big Brother, les émissaires des lettres – représentants du système Big Brother- à Monsieur Moyen sont-ils représentatifs de votre pensée ou constituent-ils un moyen de dénoncer un état de fait destiné à soulever l’interrogation de votre lectorat ?
Laurent Obertone. Effectivement, c’est une manière d’interroger le public et de faire état de l’homogénéité de pensée des différents émissaires ; ces personnages sont fictifs, mais ils existent bel et bien. J’incarne ces individus afin de mettre en exergue leur façon homogène de penser, d’opter pour les mêmes axes d’intérêt. Pourtant, ces multiples intervenants ne sont pas dirigés par une organisation maîtresse tirant toutes les ficelles, il n’y a pas de donneur d’ordre ; en cela, mon ouvrage se veut anti « complotiste », dans la mesure où il n’y existe pas d’organisation globale s’accaparant la gestion de l’ensemble du groupe mais plutôt une collusion d’intérêts de ses dirigeants. Je comprends que les individus qui subissent cet état de fait puissent s’interroger et adhérer à une thèse conspirationniste, dont la facilité résulte du repos que procure l’adoption de toute solution définitive. Malgré les interrogations que peut avoir Monsieur Moyen, ses connaissances concernant Big Brother resteront limitées en lisant mon livre ; excepté le fait que ses membres agissent en faveur d’intérêts personnels très primaires, dont la portée est uniquement valable à court terme. La question à se poser est plutôt comment reconquérir le terrain abandonné à ces gens et lutter contre leur puissance de feu incroyable. C’est surtout ça le propos du livre.