A un mois de la séance budgétaire, la Maire de Paris évalue la pertinence de ses politiques et fait ses comptes.
Parmi celles-ci, le stationnement avec la mise en place du Forfait Post Stationnement devait être le remède miracle pour abonder les caisses municipales de 350 à 400 millions d’euros soit a minima 250 millions € de plus que les exercices précédents.
Or, force est de constater que les experts ont péché une fois encore par optimisme quant aux prévisions puisqu’il manquerait 100 millions d’euros !
Les raisons sont au nombre de trois :
La première tient du mensonge ou du complot. Pour justifier sa mise en œuvre il est déclaré que seul 10% des automobilistes s’acquittaient de la taxe du stationnement sans trop préciser le type d’automobilistes : « résidentiel », ayant son domicile principal à Paris ou « visiteurs » banlieusards, provinciaux ou parisiens stationnés hors de sa zone résidentielle.
- Pour les premiers, il est unanimement admis que le taux de recouvrement tutoie les 100%.
- Pour les seconds, probablement la catégorie visée par la Municipalité. Elle a pointé sans vergogne l’incivisme quasi - total des automobilistes. Il est à rappeler que des études argumentées, des testings avec huissiers réalisés notamment par « 40 millions d’automobilistes » tablaient à l’époque sur un non de paiement, plus réaliste, à l’horodateur de l’ordre de 40%.
Certes, toujours trop, mais assurément moins que la mise en œuvre de ce marché à près de 100 millions € qui confie à deux entreprises privés Streeteo et Moovia le stationnement parisien, filiales de Vinci et de Urbis Park.
La seconde tient aux fétichistes de la règle à calcul. Par, l’application sans discernement de simples règles de trois sans tenir compte du changement de comportement des automobilistes suite aux différentes mesures prises contre eux, telle que la hausse exponentielle du stationnement en 2015 (plus de 300% dans certains cas) pour un gain espéré, à l’époque, de 70 millions € supplémentaires jamais atteint…
Mais aussi, l’absence d’analyse lors de la rédaction du marché de clauses trop contraignantes conduisant ses bénéficiaires à la course aux résultats et par voie de conséquence à une multiplication des recours contentieux, « kafkaïens » pour le citoyen, dont le seul paiement du FPS minoré s’élève aujourd’hui à plus de 500 par semaine.
La troisième raison est politique. Faire de la voiture, le mal absolu avant la pollution industrielle, les incinérateurs, le chauffage, la climatisation, les questions agricoles et la météo….
Cela masque pour des idéologues de bureau l’indigence de leurs programmes et l’impéritie de leurs politiques : comme la suppression de places (plus de 100.000 en 17 ans), ayant entrainé jusqu'en 2017 une perte de recette dont on peine à retrouver le niveau des années 1995 à 2000, la piétonisation à outrance, réductions de voies, voir suppressions telle que la Voie Georges Pompidou sans donner davantage de fluidité au trafic, la suppression quasi-totale des stations –service qui font des parisiens des automobilistes aussi pénalisé que ceux dit de la France périphérique.
Cette chasse à la voiture à l’instar du changement climatique est le ciment d’une majorité de plus en plus fragile, telle est le cas sur ce sujet. Il faut au Maire de Paris, Anne Hidalgo, des otages, les Verts, en sont. Bientôt encombrant ! La fable écologique prend fin, même à Paris.
Les excuses, sont sans surprises, hier la faible implication des Agents de Surveillance de Paris (A.S.P), aujourd’hui le faible nombre de contrôle de ces sociétés, les bugs informatiques, l’absence d’anticipation des changements de comportements, le b.a.ba. semble t-il des experts, technocrates et politiques. En bref, une reforme pour peu mais aux emmerdements maximum.