Les Alsaciens gardent leur Alsace sur le modèle administratif Français. Ils se sont méfiés ou n'ont pas été sensibles à l'appel de l'euro-mondialisme fédéraliste. Car cette mise à référendum a bel et bien été un test grandeur nature pour sonder la population sur sa capacité ou non à marcher dans ce sens. Une fois encore, cela n'a pas fonctionné, comme en 2005, comme pendant les européennes, comme pour toute élection concernant l'UE et ses dérivés euro-régionalistes. Néanmoins restons vigilants, car le régionalisme est un objectif fixé par Bruxelles. Il s'agit avant tout d'affaiblir le pays d'Europe qui représente encore une voix quelque peu singulière (de moins en moins malheureusement), avec une originalité propre, en éclatant ce qui fait sa cohésion : son modèle administratif et institutionnel basé sur le principe d'indivisibilité et d'autorité supérieure de l'Etat.
Ne répondons pas aux analyses hasardeuses faites immédiatement à l'annonce des résultats (la communication du oui qui aurait été mauvaise, les arguments des anti-jacobins qui voulaient saisir l'opportunité de se séparer de Paris, etc…).
Ce projet abscons a été rejeté démocratiquement - c'est l'unique message que nous retenons.