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Karim Ouchikh
Président du SIEL,
Conseiller municipal et d’agglomération de Gonesse,
Conseiller régional Ile-de-France.
Pétition : NON à la mise au pilori de Colbert !
Depuis plusieurs jours, Jean-Baptiste Colbert est la cible d’une campagne de dénigrement sans précédent, savamment orchestrée par diverses personnalités et par certaines associations communautaristes, au premier rang desquelles le "Conseil représentatif des associations noires de France" (CRAN) : animés par des arrière-pensées idéologiques délirantes, ces redresseurs de torts estiment pouvoir réduire cette grande figure de notre histoire aux responsabilités, réelles par ailleurs, qui furent les siennes dans la promulgation du Code noir, cet ensemble normatif de sinistre mémoire qui réglementait au XVIIème siècle le statut juridique des esclaves dans les Antilles françaises.
Prenant appui, par un effet d’aubaine, sur les controverses récentes survenues aux Etats-Unis au sujet de la postérité du général sudiste Robert Edward Lee, nos activistes de la mémoire réclament ni plus ni moins la disparition de l’espace public des symboles qui célèbrent Colbert, singulièrement en débaptisant, comme par hasard, les noms des établissements scolaires portant le nom du célèbre ministre de Louis XIV.
En agissant de la sorte, nos apprentis sorciers s’égarent doublement. Ils sont d’abord coupables d’anachronisme, ce grave péché de l’esprit qui interdit de juger moralement du passé à partir du présent ou d’apprécier un écart de conduite commis jadis au regard de nos catégories de pensée contemporaines. Ils ouvrent ensuite la porte à une réécriture généralisée de notre histoire, hautement dangereuse pour la stabilité de notre inconscient collectif, qui risquerait demain de conduire notre pays à effacer partout, entre autres figures illustres de notre histoire, les noms de Voltaire, Napoléon ou de Jules Ferry, coupables d’écrits antisémites pour le premier, de rétablissement de l’esclavage dans les colonies pour le deuxième et de ‘’suprémacisme’’ des ‘’races supérieures vis-à-vis des races inférieures’’ pour le troisième….
L’histoire de France est un héritage indivis qui doit être pris en l’état, sans que nul ne puisse retrancher ou rajouter quelque réalité du passé que ce soit. Affirmer que Colbert fut l’un de nos grands hommes d’Etat, à l’origine notamment d’un interventionnisme salutaire des pouvoirs publics dans l’économie de l’époque, n’implique nullement de dédouaner le Contrôleur général des finances du Roi-Soleil de sa part d’ombre dans le développement de ce drame abominable que fut l’esclavage.
Sauf à vouloir ouvrir les plaies du passé, à attiser des polémiques inutiles ou à entretenir de mauvais clivages au sein de la société française, il nous appartient d’éclairer l’histoire plutôt que de la réécrire, autant par honnêteté intellectuelle que par volonté de pacifier le débat public. Déjouant le piège idéologique de la repentance, notre communauté nationale ne peut donc que refuser, fermement et définitivement, la disparition du nom de Jean-Baptiste Colbert de l’espace public.
"L’incompréhension du présent nait fatalement de l’ignorance du passé" disait Marc Bloch. Dans le sillage du grand médiéviste, pourquoi ne pas mentionner, par des inscriptions et des modes d’information appropriés, les responsabilités objectives qui furent celles de Colbert dans l’expansion de l’esclavage dans les colonies du royaume de France, sans exagérer la portée de celles-ci, ni omettre de rappeler que l’esclavage fut, - avant, pendant et après le Grand Siècle, - une pratique effroyable malheureusement courante ailleurs dans le monde. La pédagogie plutôt que la censure pour garantir la concorde civile en somme...
Gardien de l’unité du pays, le Président de la République ne peut se dérober à ses responsabilités en s’abstenant de prendre position sur cette affaire qui engage le Bien commun. J’appelle donc solennellement Emmanuel Macron à siffler la fin de la récréation en garantissant le respect intangible de la figure historique de Jean-Baptiste Colbert.
Résister au terrorisme à Gonesse
Tribune municipale de Karim Ouchikh, groupe d'opposition "Le SIEL de Gonesse"
Journal Le Gonessien - Septembre 2017
Le terrorisme islamique n’épargne aucun des peuples de notre continent. Nés bien souvent sur le sol européen, les djihadistes ont décidé de livrer une guerre sans merci à notre modèle de civilisation. Les services de renseignements anticipent même une intensification de la terreur djihadiste avec le retour programmé sur notre sol de milliers de combattants islamistes, dont beaucoup sont des ressortissants français, au lendemain des revers militaires enregistrés par l’Etat Islamique au Moyen-Orient.
Que faire à l’échelle de notre ville pour lutter contre ce fléau ?
D’abord, pour la municipalité de Gonesse, coopérer activement, dans les limites de ses compétences, avec les services de l’Etat pour concourir en ce domaine au respect de l’ordre public : le lien entre délinquance et terrorisme étant une réalité largement éprouvée en France, notre ville n’est malheureusement pas à l’abri de dérives djihadistes, ni plus ni moins au demeurant que toute autre commune.
Ensuite, en exigeant fermement du gouvernement la fin de la politique de répartition autoritaire des migrants clandestins implantés sur notre territoire, comme dans beaucoup de villes et villages français, sans la moindre concertation avec les populations concernées. Nul ne conteste en effet que cette politique de quotas forcés, qui amplifie chaque jour l’appel d’air migratoire, accentue considérablement le risque d’infiltration de terroristes parmi les foules de clandestins qui envahissent le sol européen depuis plus de deux ans.
Enfin, et surtout, mobiliser à long terme les ressources de notre commune pour combattre le repli identitaire qui fait le lit de l’islamisme radical. ‘’Ce que l’enfant doit apprendre d’abord c’est la patrie, sa mère » disait Michelet. La meilleure garantie pour faire échec à l’enfermement culturel et confessionnel est de retisser en effet le lien entre les individus et la Nation dont les vertus émancipatrices ne sont plus à démontrer. La pratique de langue française, la morale républicaine, les activités culturelles, l’enseignement de l’Histoire de France, la découverte de notre patrimoine historique… autant de champs de connaissance que notre commune doit moissonner intelligemment, en relation avec notre système scolaire et le milieu associatif, pour partir résolument à la conquête des âmes perdues.
Un réarmement des esprits et un réenchantement des cœurs en quelque sorte…. Un défi de civilisation en tous les cas, qui ne pourra évidemment être relevé efficacement sans un effort colossal consenti dans un même élan par l’Etat, les collectivités locales et les forces vives de notre pays.
Chaos migratoire : Karim Ouchikh présente la pétition européenne
Karim Ouchikh explique l’originalité de la pétition qu’il vient de lancer avec Renaud Camus au niveau européen. Il appelle les citoyens qui souhaitent s’opposer à une migratoire décidée sans leur accord à se mobiliser et à entrer en résistance. D’ores et déjà la mobilisation de la société civile a permis de faire bouger les lignes en Italie, en Libye et au sein de plusieurs gouvernements européens.
Signer la pétition : http://www.stop-invasion.eu
Chaos migratoire, FN, union des droites... : Karim Ouchikh fait le point
En pleines vacances, Renaud Camus et Karim Ouchikh ont lancé une pétition alertant les Français sur la situation migratoire à Paris, et plus largement dans tout le pays. Une bonne raison pour rencontrer le président du Siel, et faire le point avec lui de la situation...
Marine Le Pen s’est enfermée dans une stratégie sectaire, en négligeant l’électorat de droite
Riposte Laïque : Nous vous avions interviewé le 26 février dernier, où vous aviez expliqué les raisons pour lesquelles le Siel, que vous présidez, soutiendrait Marine Le Pen, à la présidentielle, considérant qu’elle représentait une opportunité historique.
Depuis, il s’est passé bien des choses : qualification de Marine au 2e tour, ralliement de Nicolas Dupont-Aignan, débat raté de Marine contre Macron, retrait de Marion, campagne des législatives avec une abstention massive, 8 élus FN au 2e tour, et les deux premiers mois de Macron au pouvoir. Quel est votre regard, cinq mois après cet entretien, sur tous ces événements ?
Karim Ouchikh : Mon intuition s’est pleinement vérifiée. Voici plus d’un an, le 6 février 2016 exactement, lors du séminaire du FN à Etioles, j’avais indiqué à Marine Le Pen et aux cadres du FN réunis à cette occasion pour préparer la stratégie présidentielle de la chef de file frontiste, que la victoire lui serait possible à trois conditions :
– qu’elle revienne d’abord aux ‘’fondamentaux’’ du FN (sécurité, immigration, islam),
– qu’elle ajuste ensuite son discours vers la droite, en y intégrant des marqueurs identifiés à ce courant de pensée (famille, questions bioéthiques, racines chrétiennes de la France, liberté des entreprises...) pour séduire un électorat tenté de la rejoindre,
– et qu’elle accepte enfin, sincèrement, une alliance équilibrée avec un ou plusieurs partis de droite pour donner une réelle crédibilité à son ouverture à droite mais aussi pour structurer à son avantage l’espace politique qui sépare LR du FN afin d’élargir sa base électorale et ainsi mieux lui ‘’garantir’’ une réserve de voix pour l’entre-deux tours.
Elle a rejeté sans ménagement cette stratégie d’avenir, préférant conservant sa ligne du Ni droite/Ni gauche (en fait Ni droite/Ni droite !) et en s’enfermant dans des certitudes qui inquiétaient nos compatriotes (sortie de l’euro et de l’UE, économie administrée...), sans s’apercevoir que l’émergence d’un Jean-Luc Mélenchon, – déterminé à enrayer la fuite des électeurs patriotes de gauche vers le FN -, allait lui assécher sa dynamique présidentielle de ce côté-ci de l’échiquier politique.
Bilan : faute de s’être allié suffisamment tôt avec un partenaire de droite, elle s’est retrouvée dépourvue du moindre allié, avant le premier tour comme dans l’entre-deux tours ; et ce n’est pas l’accord électoral tardif avec Nicolas Dupont-Aignan, conclu au lendemain du premier tour sans grand enthousiasme au sein de l’appareil de DLF, qui aura permis de déjouer cette erreur stratégique majeure. Un véritable gâchis !
Au lendemain de la double défaite électorale, marquée par l’accident médiatique du débat de l’entre-deux tours, qui hypothéquera durablement la crédibilité politique de Marine Le Pen, le FN entre dans une période d’incertitude caractérisée par de sombres rivalités de personnes et de profonds déchirements idéologiques.
Marine Le Pen moissonne électoralement grâce à l’héritage politique de son père et non à l’apport idéologique de Philippot.
Riposte Laïque : Vous n’avez jamais caché les profondes divergences qui vous opposaient à la ligne Marine-Philippot, amenant le Siel a quitter le RBM. Vous privilégiez à l’époque, avec Robert Ménard, ce que vous appeliez une Union des Droites. Pensez-vous réellement que cette stratégie aurait permis à Marine de gagner la présidentielle, et ne pensez-vous pas que c’est plutôt grâce à la ligne Marine-Philippot que le FN a dépassé, pour la première fois de son histoire, les 10 millions d’électeurs ?
Karim Ouchikh : J’ai dit plus haut en quoi le rapprochement du FN avec les droites de convictions était une stratégie politique gagnante à mes yeux ; elle l’était d’autant plus que la politique de séduction en direction de la gauche, – imprimée ces dernières années par Marine Le Pen avec le concours de Florian Philippot, avec un succès manifeste -, avait largement épuisé ses effets du fait précisément de la montée en puissance concomitante d’un Jean-Luc Mélenchon qui a joué en quelque sorte le rôle de digue électorale.
S’agissant de l’apport supposé de Florian Philippot à la dynamique électorale enregistrée par le FN ces dernières années, tordons ici le cou aux idées reçues ! L’essentiel des 10 millions d’électeurs ayant voté pour Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle ont fait ce choix, non pas en raison de l’inflexion chevènementiste de la ligne politique du néo-FN du tandem Le Pen/Philippot, mais en pensant sincèrement que la chef de file frontiste serait le seul candidat à pouvoir faire réellement barrage au chaos migratoire et à l’islamisation de la France.
Le malentendu historique entre l’électorat du FN et la ligne politique imposée (sans légitimité militante) par un quarteron de dignitaires frontistes autour de Marine Le Pen, est bien là ! Si je ne méconnais pas les talents personnels de Florian Philippot, qui a apporté une rigueur de travail certaine et une capacité d’organisation et d’expression médiatique qui manquaient à coup sûr au FN, je ne mets aucunement à son crédit l’essor électoral recueilli ces dernières années dans les urnes par le parti frontiste. On en revient donc toujours, outre les qualités de ‘’chef de meute’’ de Marine le Pen, aux ‘’fondamentaux’’ politiques du FN qui continuent à séduire plus que jamais nos compatriotes, y compris et surtout ceux venant de la gauche, ces derniers étant confrontés plus que tous les autres aux réalités quotidiennes du ‘’vivre-ensemble’’... Qu’elle le veuille ou non, Marine Le Pen moissonne électoralement grâce à l’héritage politique de son père et non à l’apport idéologique de Philippot.
Riposte Laïque : Marine paraît avoir dit que tout devait changer au FN, le fonctionnement, le nom, les objectifs. Vous en pensez quoi ?
Karim Ouchikh : Le FN a moins besoin d’une clarification de sa ligne politique et d’un fonctionnement interne plus démocratique que d’un ravalement de façade qui serait purement cosmétique. Autrement dit, si le changement de nom ou l’abandon de marqueurs symboliques (la flamme frontiste, la fête de Jeanne d’Arc...) devaient servir de paravent au maintien d’une ligne politique rigide qui a fait pourtant la preuve de son échec dans les urnes ou d’un flou qui serait entretenu sur la pérennité de celle-ci, nous serions alors en présence d’une vaste opération ‘’d’enfumage’’ dont la direction nationale du FN aurait à répondre lors de son prochain congrès annoncée pour mars 2018. Je veux croire toutefois que la célèbre phrase du comte de Lampedusa n’agite en rien l’esprit de certains responsables à Nanterre : ‘’Il faut que tout change pour que rien ne change’’...
Riposte Laïque : Parlons à présent des premières semaines du nouveau président, Emmanuel Macron. Votre regard ?
Karim Ouchikh : Macron fut le candidat de La City, de la Commission de Bruxelles, de l’UOIF et du Planning familial, bref l’incarnation parfaite du modèle libéral-libertaire qui fait tant de ravages partout dans le monde. Les semaines passent et alors que le chef de l’Etat tente de remplir sa feuille de route en surjouant de son image, l’on perçoit déjà les limites d’une personnalité qui a tout misé sur sa jeunesse, le couple atypique qu’il forme avec son épouse et sa communication passablement aseptisée : nos compatriotes vont s’apercevoir très vite, dans le sillage de nos forces armées, à quel point ce personnage télégénique est certes artificiel mais aussi et surtout calculateur et autoritaire ; en somme, Macron ne renouvellera en rien les pratiques anciennes de la vie politique qui lassent tant les Français, ce pourquoi il avait été élu au fond. Pire ! il risque surtout, par maladresse et immaturité, de crisper davantage la société française...
Riposte Laïque : Avec Renaud Camus, vous venez de lancer une pétition (http://www.stop-invasion.eu/), sur la situation migratoire à Paris, notamment. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Karim Ouchikh : Ces dernières années, nous assistons, impuissants, à un chaos migratoire inédit qui change radicalement les équilibres ethnico-culturels de notre continent, sans que les pouvoirs publics ne réagissent aucunement si ce n’est pour s’accommoder de ce phénomène anxiogène, voire même pour en amplifier délibérément les effets dévastateurs. Je considère que ce phénomène prospère en Europe parce que les opinons publiques sont insuffisamment informées de sa gravité actuelle et de ses conséquences considérables à venir : nous devons donc allumer partout les projecteurs médiatiques et politiques sur une situation dramatique que nos gouvernants cherchent à étouffer, notamment par leur politique de répartition autoritaire des migrants, par petits groupes, dans les villes et villages de France.
Telle est l’ambition de cette pétition lancée avec l’excellent Renaud Camus, si prophétique sur ces sujets existentiels : le phénomène migratoire étant européen et les solutions pour y remédier ne pouvant être conçues qu’à l’échelle du continent, nous avons souhaité nous adresser à l’ensemble des opinons publiques des pays de l’UE (cette pétition sera traduite dans toutes les langues de l’UE d’ici la fin du mois de juillet), de la Lituanie à l’Espagne, de l’Irlande à la Bulgarie, en passant par la Hongrie ou la Pologne, afin de créer, avec cette pétition, un électrochoc continental et d’en saisir le moment venu les autorités de l’Union Européenne.
Cette action de mobilisation des esprits a pour objectif aussi d’ouvrir la voie à d’autres types de manifestations, en France et en Europe, sur lesquels nous aurons très certainement l’occasion de revenir dans ces colonnes...
Riposte Laïque : Vous serez d’autre part invité aux 10 ans de Riposte Laïque, le 2 septembre prochain. En dehors d’un moment festif et amical, attendez-vous autre chose de cet événement ?
Karim Ouchikh : Une décennie déjà ! Que de chemin parcouru par RL, cette association combative devenue, au fil des années, le caillou dans la chaussure des partisans du politiquement correct.
La rencontre qui saluera les 10 ans de la constitution de RL sera d’abord pour moi l’occasion de revoir des amis, – les cadres, les adhérents, les sympathisants de RL (dont beaucoup sont également membres du SIEL) -, que je fréquente avec bonheur depuis bien des années en partageant les mêmes combats et les mêmes idéaux.
Je veux aussi témoigner du prix que j’attache à l’action quotidienne de RL, sans laquelle le combat pour la sauvegarde de notre civilisation n’aurait certainement pas le même éclat. Rien ne se fait de sérieux en France dans la lutte contre l’islamisation de notre pays sans les efforts considérables entrepris par RL, laquelle s’expose ce faisant aux attaques perpétuelles du Système.
Nous serons nombreux le 2 septembre prochain à écouter les excellents intervenants qui témoigneront avec talent de leur ‘’compagnonnage de route’’ avec RL et à trinquer à ses futurs 20 ans !
Riposte Laïque : Comment voyez-vous l’action du SIEL, lors de cette année 2017-2018 ?
Karim Ouchikh : J’aborde cette séquence avec modestie mais aussi détermination. Modestie d’abord car tout est à reconstruire politiquement après l’implosion des partis traditionnels, du PS à LR, à laquelle nous assistons en ce milieu d’année 2017. Il y a d’ailleurs une seule vertu que je prête à Emmanuel Macron : celle d’avoir atomisé sciemment, par l’effet de son élection à la présidence de la République, le paysage politique français, à droite comme à gauche. De ce chaos qu’il a produit ne peuvent qu’émerger des forces politiques nouvelles, menées par des visages neufs, qui répondront plus fidèlement aux aspirations de nos compatriotes.
Détermination ensuite car je demeure convaincu que le SIEL reste la seule force politique capable, – entre un LR appelé à éclater très vite, et un FN qui ne sortira pas de sitôt de ses tourments actuels -, à rassembler les mouvements politiques qui composent la vraie droite française : la capacité à jeter des ponts entre tous les partis de droite et à favoriser le rapprochement de personnalités qui n’ont pas l’habitude de se fréquenter, fait partie depuis toujours de l’ADN du SIEL.
Propos recueillis par Pierre Cassen
Droite, année zéro
Quelques semaines après l'installation d'Emmanuel Macron à la tête de l'Etat, les élections législatives viennent de redistribuer en profondeur les rapports de force politiques au sein d'une Assemblée nationale désormais radicalement recomposée.
La sensibilité patriote est appelée à s'organiser autour de nouveaux repères politiques. Avec la disparition probable de la chimère nationale-républicaine cultivée par le bloc Philippot/NDA, la dépréciation durable du vote FN, la contraction prévisible des forces hétéroclites de LR et l'enracinement protestataire à gauche du suffrage Mélenchon, un espace politique nouveau s'offre désormais pour une droite qui entend enfin réellement s'assumer.
Entre LR et le FN, un vide immense s'est installé et les Français attachés à l'indépendance, la grandeur et l'identité charnelle de la France, à une vision conservatrice de la société et à une conception ordo-libérale de l'économie, sont plus que jamais orphelins d'un mouvement qui serait à même de les représenter demain, - sur la base d'une alliance historique entre les classes populaires et la bourgeoisie conservatrice -, face aux immenses défis de ce temps.
Ni LR ni le FN ne sont en mesure de combler ce no man's land politique, au moins à moyen terme, car les élections présidentielle et législatives ont révélé l'existence manifeste de faiblesses structurelles qui minent les capacités d'expansion et de conquête du pouvoir de ces deux colosses aux pied d'argile : crise de leadership, désordre idéologique, vulnérabilité militante...
Les semaines à venir seront l'occasion de nous livrer collectivement à un travail d'introspection, d'abord et avant tout parmi les forces politiques, aujourd'hui fragmentées, qui aspirent à structurer la droite des convictions et des valeurs, cet espace politique dont nul ne méconnaît l'immense potentiel idéologique et électoral mais qui demeure plus que jamais en friche.
Le SIEL prendra sous peu des initiatives, sans exclusives, pour provoquer les clarifications idéologiques, organiser les débats féconds, inspirer les nécessaires remises en cause, toutes actions indispensables pour sortir du chaos actuel, avec en ligne de mire l'objectif d'offrir rapidement à nos compatriotes, autour de nouvelles formes d'organisation, une alternative authentique qui prenne en compte aussi bien la nouvelle donne imposée par le cataclysme Macron que la fidélité à nos convictions communes.