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Gonesse doit être le laboratoire de l’assimilation républicaine réussie - Tribune municipale de Karim Ouchikh
La France souffre d’une crise existentielle inédite, une crise d’identité liée bien sûr à la perte des repères qui structuraient jusqu’à présent notre espace collectif (remise en cause du modèle familial traditionnel, dévaluation de l’autorité de l’enseignant, suppression du service national, démantèlement des services publics...), mais aussi à notre incapacité à définir notre modèle de société et donc à nous tourner vers l’avenir avec confiance.
L’amour de la patrie, la considération apportée à notre Histoire, la place réservée à la culture classique et le rayonnement de la langue française furent autant de leviers puissants qui contribuèrent jadis à l’unité de la Nation, en facilitant l’assimilation naturelle d’individus de toutes origines. Les travers de la mondialisation, le processus d’intégration européenne et l’émergence du multiculturalisme ont favorisé à coup sûr, ces dernières décennies, l’éclatement de notre identité nationale.
Il est urgent de ressouder les Français autour d’un projet collectif. Cette entreprise doit être menée d’abord au plan national mais doit s’articuler aussi localement à partir des initiatives de terrain. De mon point de vue, l’engagement citoyen des municipalités est fondamental.
Notre ville doit monter l’exemple. Riche d’une mosaïque de communautés ethniques diverses, forte d’une vitalité religieuse qui se conjugue avec la multiplicité des cultes qui se pratiquent sur notre territoire, Gonesse doit être un laboratoire de l’assimilation réussie de ses nombreuses communautés d’origine étrangère, en se dotant pour cela d’une politique offensive. Il ne s’agit plus d’accompagner leur expression en mettant sans discernement des moyens municipaux à leur disposition, - favorisant de la sorte mécaniquement un repli communautariste -, mais bien de rassembler les Gonessiens autour d’un projet collectif qui mettrait enfin les vertus civiques, les valeurs de la République, les attraits de notre culture classique et l’Histoire de la ville au service de cette ambition.
La ville de Gonesse ne doit pas agir seule : une démarche volontariste doit être initiée en ce sens auprès des services de l’Etat, le concours de la région et du département doit être sollicité, la communauté éducative de Gonesse, les services culturel, sportif et d’action sociale de la commune doivent être également mobilisés.
Voilà un beau projet pour Gonesse qui serait de nature à montrer, hors de nos frontières, le bon chemin à suivre pour enrayer le phénomène d’enfermement communautariste que l’on déplore trop souvent en France. Un projet qui rassemblerait toutes les forces vives de notre ville et qui aurait le soutien, à n’en pas douter, de toutes les composantes politiques de notre commune.
Karim Ouchikh
Conseiller municipal
Conseiller régional Île-de-France
(tribune mensuelle parue dans le journal municipal "Le Gonessien" de juin 2018)
2018 : mes vœux pour Gonesse et les Gonessisens - Tribune municipale de Karim Ouchikh
SIEL DE GONESSE
Tribune Le Gonessien – Janvier 2018
2018 : mes vœux pour Gonesse et les Gonessisens
Ce mois de janvier est l’occasion pour moi de présenter mes vœux à l’ensemble des Gonessiens. Santé, prospérité, épanouissement personnel : je souhaite que 2018 soit une année profitable pour chacun d’entre vous, pour votre famille et pour vos proches. Une mention particulière ici pour les agents de la ville dont le dévouement professionnel au service des Gonessiens me touche particulièrement.
Dans l’intérêt bien compris des Gonessiens, je souhaite à notre ville de prendre le bon cap pour ne pas rater le train de l’Histoire, ce qui implique de faire les bons choix qui ne sont malheureusement pas au rendez-vous.
Il importe avant tout de gérer les affaires municipales en bon père de famille, en maitrisant nos dépenses de fonctionnement et en limitant l’endettement, sans jamais matraquer fiscalement le contribuable, ni négliger les dépenses d’investissement d’avenir, ce en quoi la politique de l’actuelle municipalité ne cesse de nous plonger dans des abimes de perplexité.
Gonesse doit faire preuve d’esprit d’initiative pour attirer sur notre territoire des entreprises réellement créatrices d’emplois. De ce point de vue, je déplore le manque d’ambition de la municipalité actuelle qui ne fait rien de véritablement significatif pour valoriser les atouts géographiques considérables de notre ville et son potentiel manifeste en matière de transport.
Notre ville doit se montrer vertueuse dans la préservation de notre environnement, ce que refuse d’admettre Jean-Pierre Blazy en s’obstinant dans la promotion d’Europacity, ce projet de centre commercial pharaonique, déjà dépassé, qui repose sur des promesses d’emploi illusoires et des logiques productivistes attentatoires au respect de la biodiversité et de l’identité agricole de notre territoire.
Rien de grand ne peut se faire pour accroitre le rayonnement de notre ville sans politique culturelle d’envergure. Alors que nous disposons d’atouts manifestes au regard notamment de l’importance de notre patrimoine historique ou de la vitalité du notre tissu associatif, l’insuffisance des crédits budgétaires obère nos ambitions en ce domaine, tout comme l’absence d’une vision politique à long terme qui tend à déclasser durablement notre ville à l’échelle régionale.
Soucieux de répondre aux angoisses identitaires qui assaillent nos compatriotes, à Gonnesse comme ailleurs en France, d’accroitre la concorde civile et de contribuer par la-même au renforcement de la sécurité publique, je plaide encore et toujours pour la mise en œuvre sur notre territoire d’une vaste et généreuse politique d’intégration culturelle ordonnée à l’amour de la France, au Bien commun, aux valeurs de la République, aux mérites de l’instruction publique et aux marqueurs identitaires du génie français, avec pour objectifs de promouvoir l’émancipation personnelle des individus et de briser les replis communautaristes qui rongent tant l’unité de la Nation.
Le monument aux morts de Gonesse : la patrie escamotée ! - Tribune municipale de Karim Ouchikh
LE SIEL DE GONESSE
Tribune du Gonessien de décembre 2017
Le monument aux morts de Gonesse : la patrie est escamotée !
La célébration de la traditionnelle cérémonie de commémoration du 11-Novembre fut aussi l’occasion cette année de découvrir et d’inaugurer le nouveau monument aux morts, situé désormais à proximité de l’Hôtel de ville. Un monument composé de plusieurs éléments : quatre stèles, sur lesquelles sont gravés les noms des soldats morts lors des différents conflits du XXème siècle, encadrent une stèle principale où figurent plusieurs mots sur un mur central à la cime duquel un enfant se lance pour poser une brique revêtue du mot "Paix".
"Morts", "soldats", "guerre", "civils", "hier", "aujourd'hui", "demain", "paix", autant de mots qui se succèdent sur cette stèle et qui résonnent comme une invocation perpétuelle à la concorde civile. Nulle part cependant dans la composition de ce monument, - par ailleurs réussi, d’un strict point de vue artistique -, ne sont rappelés ces valeurs hautement symboliques qui doivent apparaître sur tout édifice commémoratif appelé à conserver le souvenir de nos soldats morts au champ d’honneur : "France" et "Patrie". D’ailleurs, pour la première fois cette année, à aucun moment la lecture des noms des 154 combattants Gonessiens disparus durant la Grande guerre n’a été scandée au rythme de la proclamation rituelle : « Morts pour la France » !
Ces omissions sont terriblement choquantes. Notre nouveau monument aux morts ne doit pas être le lieu désincarné où s’expriment de bons sentiments que nul ne songe par ailleurs à contredire. Porté depuis toujours à l’expression d’un attachement charnel à l’égard de la France, un attachement enraciné, généreux et ouvert à la dimension universelle du rayonnement de notre pays, qui jamais ne néglige la mémoire de ses enfants morts avec courage pour la défense de sa cause, je souhaite réhabiliter à Gonesse ces réalités considérables que sont la "France" et la "Patrie", aujourd’hui négligées pour des motifs inavouables qu’on a peine à comprendre.
C’est pourquoi je demande instamment à la municipalité de Gonesse de se rapprocher très vite de l’artiste, auteur de l’ouvrage, afin de l’inviter à corriger cette grave anomalie, en y apposant sans détours ces mots sacrés qui n’auraient jamais dû être escamotés. Il en va de la dignité de nos soldats qui, dans les cieux, nous demandent depuis toujours de veiller fidèlement au respect attentif de leur mémoire, une mémoire à jamais inséparable de la noble cause de la Patrie.
Europacity joue sa survie ! - Tribune de Karim Ouchikh dans le journal municipal Le Gonessien
Le 25 septembre dernier, le conseil municipal de Gonesse a approuvé à la majorité la révision du Plan Local d’Urbanisme permettant la réalisation du Triangle de Gonesse et de lancer le projet démentiel du centre commercial Europacity.
J’ai été le seul élu à voter contre ce rapport dangereux qui livre notre commune aux appétits des promoteurs immobiliers. En s’associant activement au projet Europacity, Jean-Pierre Blazy embrasse en réalité une conception dépassée de l’économie, tournée vers un logique productiviste et polluante, et tourne le dos à une politique de développement durable de notre commune qui tirerait enfin parti des atouts considérables de notre territoire.
Le projet Europacity est de toute façon condamné. Après l’avis défavorable du commissaire enquêteur qui pointe les graves travers économique, sociaux, écologiques et culturels du projet Europacity, l’approbation municipale du plan de révision du PLU sera bientôt attaquée devant la justice. Au plus haut niveau, les pouvoirs publics prennent leurs distances : Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire a exprimé à plusieurs reprises son hostilité à Europacity, tandis que l’Elysée et Matignon se gardent bien de soutenir un projet à bout de souffle qui contredit les engagements internationaux de la France en matière de protection de l'environnement. La région Île-de-France a décidé de son côté de mettre cette opération sous surveillance. Des doutes planent sur la pérennité des investissements du groupe chinois Wanda, actionnaire de référence de l’aménageur Auchan. Le président Emmanuel Macron pourrait même annoncer fin octobre la remise en cause de la ligne 17 du métro du Grand Paris, un abandon qui enterrerait le mégaprojet Europacity.
Les Gonessiens méritent mieux que l’aventure anachronique d’Europacity. Les intérêts environnementaux et économiques de notre territoire ne doivent pas être bradés, nos jeunes doivent pouvoir compter sur des emplois durables et l’image dégradée de notre ville doit enfin bénéficier d’une politique culturelle d’excellence. Il est temps pour Jean-Pierre Blazy de se ressaisir en renonçant définitivement au centre commercial Europacity.
Tribune Le Gonessien – Octobre 2017
Résister au terrorisme à Gonesse
Tribune municipale de Karim Ouchikh, groupe d'opposition "Le SIEL de Gonesse"
Journal Le Gonessien - Septembre 2017
Le terrorisme islamique n’épargne aucun des peuples de notre continent. Nés bien souvent sur le sol européen, les djihadistes ont décidé de livrer une guerre sans merci à notre modèle de civilisation. Les services de renseignements anticipent même une intensification de la terreur djihadiste avec le retour programmé sur notre sol de milliers de combattants islamistes, dont beaucoup sont des ressortissants français, au lendemain des revers militaires enregistrés par l’Etat Islamique au Moyen-Orient.
Que faire à l’échelle de notre ville pour lutter contre ce fléau ?
D’abord, pour la municipalité de Gonesse, coopérer activement, dans les limites de ses compétences, avec les services de l’Etat pour concourir en ce domaine au respect de l’ordre public : le lien entre délinquance et terrorisme étant une réalité largement éprouvée en France, notre ville n’est malheureusement pas à l’abri de dérives djihadistes, ni plus ni moins au demeurant que toute autre commune.
Ensuite, en exigeant fermement du gouvernement la fin de la politique de répartition autoritaire des migrants clandestins implantés sur notre territoire, comme dans beaucoup de villes et villages français, sans la moindre concertation avec les populations concernées. Nul ne conteste en effet que cette politique de quotas forcés, qui amplifie chaque jour l’appel d’air migratoire, accentue considérablement le risque d’infiltration de terroristes parmi les foules de clandestins qui envahissent le sol européen depuis plus de deux ans.
Enfin, et surtout, mobiliser à long terme les ressources de notre commune pour combattre le repli identitaire qui fait le lit de l’islamisme radical. ‘’Ce que l’enfant doit apprendre d’abord c’est la patrie, sa mère » disait Michelet. La meilleure garantie pour faire échec à l’enfermement culturel et confessionnel est de retisser en effet le lien entre les individus et la Nation dont les vertus émancipatrices ne sont plus à démontrer. La pratique de langue française, la morale républicaine, les activités culturelles, l’enseignement de l’Histoire de France, la découverte de notre patrimoine historique… autant de champs de connaissance que notre commune doit moissonner intelligemment, en relation avec notre système scolaire et le milieu associatif, pour partir résolument à la conquête des âmes perdues.
Un réarmement des esprits et un réenchantement des cœurs en quelque sorte…. Un défi de civilisation en tous les cas, qui ne pourra évidemment être relevé efficacement sans un effort colossal consenti dans un même élan par l’Etat, les collectivités locales et les forces vives de notre pays.